Marie Charles Isidore de Mercy (1802-1811)
Le 6 juin 1802, le maire de Bourges, Callande-Clamecy, écrit sur le registre des actes de la municipalité : « Entrée pastorale de Mgr Marie-Charles-Isidore de Mercy, évêque de Luçon, nommé archevêque de Bourges par le Premier Consul par décret du 9 avril 1802, qui détermine la circonscription des archevêchés et évêchés rendus par le Concordat du 26 messidor an IX entre Bonaparte et le Pape Pie VII rétablissant le culte catholique. « Ainsi se trouve officiellement consignée l’une des dates les plus importantes de l’histoire du diocèse de Bourges, celle qui ouvre, pour un peu plus d’un siècle, l’ère concordataire. Au matin de la Pentecôte, l’intronisation du nouvel archevêque, à laquelle assistait le préfet du Cher, M. de Luçay, avait été triomphale, rapportent les témoins. L’affluence fut telle que le prélat ne put monter en chaire pour son discours inaugural.
Mgr de Mercy avait été député du clergé aux Etats Généraux de 1789 et était resté courageusement en Vendée pendant les premières années de la Révolution. Puis à son tour, comme le plus grand nombre de ses collègues, il émigre. On le trouve d’abord en Suisse, puis à Ravenne, à Venise et à Vienne. De là il envoie clandestinement à son clergé des instructions, dont Fouché dira « qu’elles ont contribué à calmer l’agitation en Vendée où il est respecté. » Bien que Cambacérès l’eût déclaré « l’un des plus ardents adversaires de la Révolution », il se trouve sur la liste des seize prélats de l’Ancien Régime destinés à occuper un siège épiscopal et assistera à la cérémonie du couronnement de Napoléon. Mgr de Mercy se montrera tout au long de son épiscopat, un citoyen très respectueux du pouvoir tout en se réservant habilement une marge de manœuvre.
Ses armes auraient du se trouver dans l’écu dans le panneau central du vitrail de la chapelle Sainte-Solange mais il semble que le verrier qui a refait cette partie
du vitrail en 1866 n’en n’ai pas eu connaissance car elles ont été remplacées par des initiales .
Pour info, voici à droite les armes de la famille de Mercy d’or à la croix d’azur qui devraient figurer dans le blason. Une explication possible : pendant la Révolution, les évêques constitutionnels utilisaient leurs initiales comme blason.
Les photos de la galerie ci-dessous donnent l'intégralité d'un mandement de Mgr de Mercy. On y trouve la preuve de sa présence à la cérémonie du sacre de Napoléon 1er.
Nb : abréviations
N.S.J.C. = Notre Seigneur Jésus-Christ
N.T.C.F. = Nos très chers frères
Sources : Archives personnelles
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