Audebert de Montmorillon (1093-1097)
Audebert de Montmorillon est d'abord moine au prieuré Saint-Robert d'Andryes, annexe de l'abbaye de la Chaise-Dieu depuis 1067. Il est ensuite pour une courte période abbé de Saint-Cyprien de Poitiers puis de Notre-Dame de Bourg-Dieu à Déols. Il devient archevêque de Bourges en 1092.
Il accompagne le pape Urbain II qui entreprend de prêcher pour la croisade. Après l'avoir rejoint en Lombardie, on le retrouve à ses côtés au Puy, le 15 août 1095 pour la solennité de la Vierge. Il est aussi présent auprès du pape à la Chaise-Dieu. Il a assisté au concile de Plaisance en mars 1095 convoqué par le pape.
Sources: Wikipedia - Marion Gasmand : Les évêques de la province ecclésiastique de Bourges (milieu Xe - fin XIe siècle) page
413.
Marion Gasmand : Les évêques de la province ecclésiastique de Bourges. Collection Connaissances et Savoirs page 412.
Audebert de Montmorillon fut archevêque de Bourges (1092-1097) et abbé de Déols (nommé en 1087). Il meurt à la fin de 1096 ou au début de 1097. Audebert fait l’objet de plusieurs écrits de la part de Baudri de Bourgueil : deux poèmes évoquant les rouleaux des morts (poèmes n° 22-23) et sept épitaphes. Chacune est différente, que ce soit dans les formes poétiques employées (hexamètres, distiques élégiaques) ou la longueur du poème (de six à douze vers) et propose une variation sur deux sujets : la biographie d’Audebert avec son double statut, et la réalité présente de son corps mort. D’autres variations d’inscription funéraire pour un même défunt ont été éditées dans les volumes 24 et 25 du CIFM, mais il s’agissait au maximum de quatre textes. Audebert est donc particulièrement privilégié par l’abbé de Bourgueil. Les deux hommes semblent avoir été proches. Les raisons du cumul peu canonique des deux statuts, qui sont parfois évoquées dans les épitaphes, ne sont pas claires : peut-être Urbain II a-t-il voulu régler de cette façon habile le différend qui avait opposé les moines de Déols à l’archevêque de Bourges, Richard, prédécesseur d’Audebert. Selon la Gallia christiana, la nomination d’Audebert comme archevêque aurait servi à résoudre un conflit entre les moines de Déols et les chanoines de Limoges.
Sources: TITULUS, Corpus des inscriptions de la France médiévale.
CIFM, 24, n°42-43 pour Noël et n°73 pour Frodon et n°130 pour Guillaume de Montsoreau et n°225-230 pour Hoël ; CIFM, 25, n°13-17 pour Pierre, prieur de l’abbaye de Déols et n°105-108 pour Alexandre, un jeune homme.