André Frémiot (1602-1621)
André Frémiot, conseiller au parlement de Bourgogne, avait vingt-neuf ans lorsqu'il devint archevêque de Bourges. C'était le frère de Sainte Jeanne
de Chantal et était l'ami de Saint François de Sales qui le dit "d'une naïve bonté d'esprit et de cœur". Il n'osait pas monter en chaire; saint François l'encouragea : "Il suffit de bien aimer
pour bien dire". La réforme de son clergé lui tenait à cœur; ses visites pastorales lui révélèrent la situation effrayante du diocèse, comme en témoignent des ordonnances synodales de 1608. Cette
même année, après l'Assemblée du Clergé, il demande au roi de mettre fin aux bénéfices illicites, aux pensions laïques et de recevoir les décrets de Trente. Très attaché au culte, il publie en
1616 un Manuel sacerdotal. Conscient du rôle que pouvaient jouer les religieux dans le développement spirituel, il fait rendre le collège aux jésuites (1603), installe capucins et minimes,
carmélites (1617) et visitandines (1618) et favorise la réformes des Augustins.
Une mésentente avec le chapitre amène sa démission en 1621.
André Frémiot meurt à Paris le 13 mai 1641. Il est inhumé dans l'église du couvent de la Visitation Sainte Marie de la rue Saint Antoine. Son cœur est déposé dans l'abbaye de Saint Étienne de Dijon. Il était, à sa mort, doyen des conseillers d'État.
Source : Guy Devailly - Le Diocèse de Bourges - Pages 115-116
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