Anne de Lévis de Ventadour (1649-1662)
Anne de Lévis de Ventadour est né vers 1605 et est mort le à Bourges.
Il est le fils d'Anne de Lévis, duc de Ventadour, comte de La Voulte, pair de France, et de Marguerite de Montmorency. Destiné à une carrière ecclésiastique il étudie ses humanités au collège de Clermont et à l'université de Paris notamment la théologie à la Sorbonne mais il obtient son titre de docteur in utroque jure à Orléans. Il est pourvu en commende de l'abbaye Saint-André de Meymac dans le diocèse de Limoges et de celle de Ruricourt dans le diocèse de Beauvais.
Il est également administrateur de l'évêché de Lodève à la suite de ses frères François et Charles jusqu'en 1625. Prieur de Rompon en 1638, Anne de Lévis devient ensuite dom d'Aubrac (1649). Il est également conseiller d'État, et trésorier de la Sainte-Chapelle à Paris. Désigné comme archevêque de Bourges le , il est nommé en et consacré en avril suivant. Anne de Lévis n'est pas hostile aux jansénistes.
Il était riche et menait grand train. Impérieux, impulsif, cassant, il se brouilla avec le chapitre cathédral, si jaloux de ses privilèges; avec les capucins, en leur interdisant de prêcher et d'administrer les sacrements; avec les jésuites, auxquels il était hostile. Ayant en effet, après d'autres évêques, examiné "l'Apologie pour les casuistes" du père Pirot, il censura, avec cet ouvrage, les écrits d'un père Garnier sur les biens ecclésiastiques (6 février 1657). Affirmant le droit des évêques à censurer sans attendre les ordres de Rome, il s'affichait comme défenseur de l'Église gallicane. Les jésuites dirent que les citations condamnées étaient fausses et cessèrent de prêcher avant d'en appeler au roi. Rome se taisait. Une seconde lettre pastorale destinée à "informer le clergé et le peuple" décida les pères à désavouer Pirot et à témoigner leur déplaisir de ce qui s'était passé. L'archevêque, tout en déclarant qu'ils avaient péché plus par "subtilité d'esprit que par malice de leur volonté", put se glorifier de les avoir ramenés aux "maximes du chemin étroit qui conduit à la vie". Mais il avait bien provoqué la rupture. Sous d'autres formes, la querelle renaîtra, opiniâtre et sectaire, entre laxistes et rigoristes. Il promulgua une ordonnance sur les prêtres, organisa pour eux à l'archevêché des conférences hebdomadaires et prépara un rituel et un bréviaire que ses successeurs publièrent.
Source : Guy Devailly - Le Diocèse de Bourges - Page 116 et Wikipédia
Mgr Anne de Lévis de Ventadour à l'origine de la première bibliothèque publique de Bourges
Le 20 janvier 1662, par testament olographe, Anne de Lévis de Ventadour, archevêque de Bourges, léguait sa riche bibliothèque au chapitre de la cathédrale pour qu'il la réunit à la sienne. Après un procès avec la famille du prélat, on convint de laisser les livres dans le palais archiépiscopal proche de la cathédrale; les chanoines pouvant y accéder deux fois par semaine.
Source : Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry N°39 de décembre 1974
Au mois d'octobre 1651, Mgr Lévis de Ventadour monta en haut de la tour nord (dite tour de beurre) pour accueillir Louis XIV qui avait été déclaré majeur le 7 septembre et le féliciter d'avoir gravi les 396 marches pour accéder au sommet. En souvenir de l'évènement, on fit graver cette inscription au dessus de la dernière marche.
Vu dans la Semaine Religieuse du Berry de 1895 - L'arrivée du jeune roi Louis XIV à Bourges en 1651
Fait divers
Source : Rémi MARCEL - "Encyclopédie historique et anecdotique de la province de Berri"