Charles-Amable de la Tour d' Auvergne-Lauragais (1861-1879)

Depuis le Moyen Age les la Tour d’Auvergne comptaient une dizaine d’archevêques et d’évêques ainsi que six cardinaux. Mgr de la Tour d’Auvergne semblait donc destiné aux plus hautes dignités de l’Église. Dès la première année de son épiscopat, l’archevêque eut l’honneur de recevoir Napoléon III, l’impératrice Eugénie et le petit prince impérial. Voyage triomphal en vue de doter la ville de Bourges d’établissements militaires assurant sa prospérité. Accueil à 17h pour un Domine salvum fac imperatorem puis dîner à la préfecture. Malheureusement, le 19 juillet 1870 l’Empire Français déclare la guerre à la Prusse. Rapidement un certain nombre de blessés sont dirigés sur Bourges : le Grand Séminaire et le Palais épiscopal en abritent tandis que Saint Célestin loge des jeunes recrues de la garde mobile. A la suite du siège de Paris l’armistice est signé à Versailles le 28 janvier 1871. Il est suivi de tristes lendemains. A cette date la guerre civile est déjà déclarée à Paris. Elle atteint son paroxysme avec l’exécution des otages de la Commune. Parmi eux se trouvent deux religieux berrichons : un Dominicain et un Jésuite. Ils furent fusillés le 25 mai 1871. Le lendemain, c’est au tour du Père Anatole de Bengy d’être sauvagement assassiné. La loi sur la liberté de l’enseignement supérieur votée en 1875 permet la fondation de l’Institut catholique de Paris à laquelle l’archevêque de Bourges prend une part active. Pie IX le désirerait archevêque de Lyon, mais le gouvernement, le jugeant trop ultramontain, se garde de le proposer. Le 14 juin 1879, il reçoit une lettre de M. Eugène Brisson, maire de Bourges, notifiant que désormais les processions seront interdites sur le territoire de la commune ; mesure qui afflige profondément l’archevêque et qui dénote un changement de climat dans les relations entretenues jusqu’alors entre l’Église et le pouvoir temporel. Mgr de la Tour d’Auvergne décèdera à 53 ans le 17 septembre 1879. Il est inhumé dans la rotonde de l'église basse de la cathédrale.

Le document ci-dessous, daté du 12 août 1870, concerne un mandement émis par les vicaires généraux suite aux revers subis par l'armée française le 4 août à Wissembourg et le 6 août à Reichoffen. (Traduction du psaume 46 : Dieu est pour nous refuge et force)

Documents à consulter ou à télécharger

Une vidéo concernant l'origine de la crise économique : https://www.youtube.com/watch?v=oc_-83yZYT8 Minutes 10 et suivantes