Le chevet
Il faut se mettre à l'extrémité du petit square situé entre le boulevard de Strasbourg et la cathédrale pour avoir la meilleure vue sur l'abside. C'est le seul endroit où l'on peut voir d'un seul regard tous les niveaux de construction, depuis l'église basse jusqu'au sommet de la toiture. En bas à gauche, entre "l'escalier des morts" et la cathédrale, la hauteur du mur gallo-romain donne une idée de la dénivellation qu'il a fallu rattraper pour retrouver le niveau "intra muros", l'abside étant construite au-delà des remparts. A droite, derrière le puits et la porte en fer se situait autrefois le cimetière des vicaires, l'intérieur de la cathédrale étant réservé aux archevêques et aux chanoines. Un seul de nos archevêques, Mgr Pierre Aimery († 1409), a demandé à y être inhumé.
La construction de l'église basse commence légèrement en contrebas. L'élévation d'une travée comprend : deux fenêtres pour l'église basse, deux fenêtres pour le second bas-côté, une fenêtre pour le premier bas-côté avec deux lancettes flanquées de deux arcades aveugles, et enfin pour le vaisseau central, une fenêtre à deux lancettes, surmontée d'une rose et d'une arcade en tiers-point.
La disposition des chapelles est surprenante : ce sont des demi-tourelles à trois pans, supportées par des encorbellements coniques établis sur les contreforts intermédiaires de l'église basse et dont les flans sont soutenus par des colonnes dégagées. Le "Maître de Bourges" avait-il prévu ces chapelles dans son plan initial ou les a-t-il ajoutées par la suite ? La question reste posée.
Absidiole de la chapelle axiale : traces de cadran solaire
Cadran vertical cylindrique convexe
Devise peu lisible : "Christus vbi fvlget protinvs vmbra fvgit"
"Là où le Christ rayonne, aussitôt l'ombre s'enfuit"
Les immeubles situés aux numéros 116 et 118 de la rue Bourbonnoux ont été démolis en 1923 pour dégager la vue sur le chevet de la cathédrale. Une de ces maisons était celle des "Suisses".
Dessin de Martellange de 1615. On voit très bien les tombes des vicaires.